Loin
d’être pour moi une vocation qui aurait germé depuis ma plus tendre enfance, la
profession de professeur des écoles a tout de même longtemps accompagné ma
carrière scolaire et universitaire.
Cependant,
je dois avouer que l’éducation nationale n’était pas forcément en tête de mes
priorités au moment d’envisager mon avenir professionnel. Ayant eu la chance de
goûter aux métiers du journalisme et de la communication, j’ai longtemps espéré
pouvoir me faire une place au sein d’un milieu qui n’était en fait pas du tout
fait pour moi. Pigiste pendant quatre ans en parallèle de mes études
universitaires, j’ai découvert un monde où mêmes vos amis sont capables des
plus grandes bassesses pour prendre votre place et où ma présence n’aurait pas
pu être envisageable à long terme. Heureusement, j’ai toujours eu plusieurs
cordes à mon arc et le métier de professeur des écoles n’est absolument pas une
voie de garage inappropriée à mes ambitions ou à mes attentes.
J’ai
eu la chance de baigner très tôt au milieu de nos chères têtes blondes grâce à
un poste d’éducateur sportif que j’occupe depuis plus de dix ans. Dès la
première minute passée en leur compagnie, je me suis senti dans mon élément. Me
réorienter dans cette voie n’a donc pas été une déception, bien au contraire
même lorsque je constate la motivation qui me pousse à me lever tous les matins
depuis mon entrée en PE1.
Désormais,
je n’ai plus qu’une idée en tête, REUSSIR dans une formation dont je n’attends
pas forcément la même chose que l’ensemble des stagiaires présents dans cette
filière. L’année de PE1 ne m’a pas passionné, loin de là. Les cours me sont
apparus fades, légers et finalement peu intéressants. J’espère donc qu’il en
sera tout autrement cette année et qu’ils ne seront pas essentiellement axés
sur une théorie qui n’a visiblement plus lieu d’être sur les bancs d’écoles.
En
bref, j’ai hâte d’y être, de mettre « les mains dans le cambouis » et
de faire face à une trentaine d’enfants. Entendre dans une sale de classe
comment enseigner les mathématiques, c’est sur, j’en ai besoin. Mais il est
clair que je me sens d’ores et déjà capable d’occuper la place privilégiée
entre le tableau blanc et un bureau qui n’aura de cesse d’accueillir ceux pour
qui j’ai envie d’apprendre ce métier.
Après
c’est évident, j’ai quelques craintes quant à l’éventuelle réussite de mon
entreprise. En serai-je capable, aurai-je la fibre nécessaire pour y
parvenir ??? Je n’en doute pas mais seuls les stages effaceront mes
derniers doutes. Ma carapace est donc déjà bien formée, j’attends dès lors de
pouvoir la remplir des contenus et des savoirs qui me seront enseignés cette
année.
L’expérience
que je pourrai alors récolter auprès de mes nouveaux professeurs mais aussi de mes
camarades m’offrira-t-elle les bases nécessaires pour effectuer mes grands
débuts ??? Je ne le sais pas encore, seul l’avenir me le dira, seul
l’avenir nous le dira…
Grégory
Zerjav